Après un premier album sorti en 2010, le groupe de reggae Strickaz, basé à Lagny Sur Marne (77), revient avec son second opus en mai 2013. Le groupe produit un son « volcanique » mélangeant influences hip-hop, reggae et ragga sur des instrumentales très « skanky » et bien rythmées. Encore un petit groupe de qualité qui donne beaucoup de caractère à ses créations.
Fondé en 2009, Strickaz rassemble 3 potes issus de différents mondes musicaux rap, reggae et dub. Dès la création du groupe, les membres souhaitent réaliser une « trilogie d’album ». Le premier volet intitulé « The First Tales Of Strickaz volume 1 » sort fin 2010. Réalisé en autoproduction et enregistré en mode Sound System, ce premier album de 9 morceaux s’avère assez séduisant. Les instrumentales produites mixent fidèlement beat reggae et rap en simultané, donnant beaucoup de rythme aux morceaux. Le flow plus posé du premier chanteur associé au flow plus « poussé» du second donne beaucoup de tonus aux morceaux. Parfois, certains passages me font (un peu) penser au groupe de rap La Caution sur « Crise de Nerfs » par exemple. Au niveau des textes, des morceaux abordant des thèmes allant de l’indignation (« Prisoner of War ») à l’espoir (« Nouvelle Saison ») en passant par la bonne humeur (« This Is Strickaz »).
En mai 2013, Strickaz sort son deuxième volet, en tout logique, il porte le même nom : « The First Tales Of Strickaz » sauf que c’est le Volume 2 ! Pour ce second opus, le groupe s’est entouré de musiciens supplémentaires en ajoutant bassiste et batteur à ses compositions. Dans la lignée du précédent opus, on retrouve ce reggae « dynamiquement explosif » qui mélange anglais et français, rap et chant. Les deux chanteurs se complètent parfaitement donnant un rythme très entrainant aux compositions. Le premier morceau, « Welcome » donne le ton, avec une alternance anglais et français. On ressent une continuité entre le premier morceau du volume 1 « This Is Strickaz » et le premier du deuxième au niveau textuel. Les paroles sont d’ailleurs très conscientes dans la continuité du précèdent opus. Mention spéciale aux morceaux « Nos Saigneurs » à tendance plutôt ragga avec une instrumentale aux sonorités « médiavales » teintée de bouzouki irlandais, de cornemuse et de flûte médiévale, apportant une touche d’originalité à ce séduisant morceau, ainsi qu’à l’énorme morceau avec des lyrics en pagaille « Zombie Island » en featuring avec Patrick Biyik. Je note aussi un bon petit morceau en dub, bref dans l’ensemble, les neuf morceaux de ce second opus m’ont convaincu même si j’avoue avoir un peu moins accroché avec « Ma Colère ». Cela dit l’équilibre est entre reggae et hip-hop particulièrement respecté : du son de bonne qualité. Je partage le morceau « Judge Not » extrait du volume 2, qui à mon sens est un bon titre mais qui est loin d’être le meilleur de l’album. D’autres extraits de l’album sont en écoute sur le la page MySspace de Strickaz et des vidéos sont visibles sur le site officiel du groupe de reggae.
Strickaz – Judge Not
Tagué:Album reggae 2013, reggae parisien, Strickaz
Mortel, merci pour la chronique! Big up
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Bonjour 🙂
Si je puis me permettre…
Sur « Nos saigneurs », il n’y a nul violon mais niveau instrus traditionnels, on retrouve du bouzouki irlandais ainsi que de la cornemuse médiévale. Ils ont fait les choses bien ! 😉
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Salut
Désolé pour le loupé et merci pour ta petite précision, 😉 j’ai procédé à la correction. Grâce à toi, j’ai découvert deux nouveaux instruments ! 🙂
Merci encore
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[…] maintenant, Strickaz démarre par une sorte de titre introductif qui fait écho aux ouvertures des 2 précédents opus. « Rockaz Of The Sea » annonce la fin de la quête du groupe dans leur style désormais […]
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